Voyage en Océanie De 1772 à 1775 by Cook James;

Voyage en Océanie De 1772 à 1775 by Cook James;

Auteur:Cook, James;
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: CLAAE
Publié: 2018-02-01T16:00:00+00:00


Chapitre 12

Les îles Marquises.

En quittant l’île de Pâques, je projetais de toucher aux Marquises, si je ne rencontrais aucune terre avant d’y arriver. À peine fûmes-nous en mer que je fus attaqué d’une seconde maladie bilieuse, un peu moins violente toutefois que la première. Je crois que je m’étais trop fatigué à l’île de Pâques. Tous ceux qui avaient fait de longues courses à travers l’île avaient le visage brûlé par le soleil, et ils éprouvaient des douleurs extrêmes à mesure que la peau tombait. Le séjour à terre et le peu de végétaux que nous venions d’y prendre avaient rétabli la santé des scorbutiques, mais plusieurs retombèrent bientôt et se plaignirent de constipation et de maladies bilieuses, qui sont mortelles dans les climats chauds. Notre chirurgien fut obligé de garder le lit ; et, ce qu’il y eut de plus malheureux, les malades ne pouvaient manger les patates que nous avions embarquées à l’île de Pâques, parce qu’elles étaient trop venteuses pour leurs estomacs faibles. Les calmes surtout nuisirent beaucoup aux malades, mais on les voyait se ranimer à mesure que le temps devenait frais. Nous apercevions chaque jour des oiseaux du tropique et des fauchets, et nous épouvantâmes plusieurs bancs de poissons volants qui s’élançaient hors de l’eau. Depuis le 24 mars, le ciel en général était serein et la couleur de la mer d’un joli bleu plus ou moins foncé suivant celle du fr-mament. Les dauphins, les bonites et les goulus se montraient de temps en temps, ainsi que différents oiseaux qui prenaient au vol les poissons volants. La chaleur du soleil, tempérée par le mouvement rapide de l’air, nous permettait de faire sur le pont des promenades fort agréables. Nous avions besoin de ces beaux jours pour ranimer nos esprits défaillants. Les végétaux de l’île de Pâques étaient déjà consommés : il fallait manger des viandes salées marinées depuis trois ans et dont les sacs étaient entièrement détruits, ou se contenter de biscuit, si l’estomac ne pouvait pas digérer ces substances grossières. Durant cette route, nous jouîmes de quelques soirées charmantes ; et, le 3 avril au coucher du soleil, nous observâmes en particulier que le frmament et les nuages étaient teints de différentes couleurs vertes.

Je continuai à cingler à l’ouest jusqu’au 6 avril, où, par neuf degrés vingt minutes de latitude et cent trente-huit degrés quatorze minutes de longitude ouest, nous découvrîmes une île que nous laissions à la distance d’environ trois lieues. Nous en vîmes une seconde qui semblait plus étendue que la première. J’arrivai sur celle-ci et je marchai à petites voiles toute la nuit, ayant subi un temps pluvieux, variable, coupé de rafales, ce qui est assez commun dans cette mer, quand on est près d’une haute terre. Le lendemain au matin, à six heures, la première île nous restait au nord-est, la seconde au sud-est et une troisième à l’est. Je donnai ordre de gouverner entre les deux dernières : bientôt après nous en aperçûmes une quatrième encore plus à l’ouest.



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